La PAC aérothermique ou géothermique favorise les économies d'énergie en utilisant les calories contenues dans l'air, l'eau ou le sol. Plusieurs critères permettent de bien choisir son appareil et de le dimensionner idéalement pour son habitation. Écologique et économique, utilisant les énergies renouvelables et non les énergies fossiles, la PAC convient pour toutes les habitations, neuves ou anciennes, individuelles ou collectives. Voici les différents systèmes existants à l'heure actuelle et leurs avantages.
Les PACs aérothermiques : air-air et air-eau
La consommation énergétique d'une pompe à chaleur aérothermique est en moyenne de 51 kW/h selon l'ADEME, ce qui signifie concrètement que la dépense est de 5100 kW/h pour une maison de 100 m² et de 2550 kW/h pour un appartement de 50 m². Ce système de chauffage permet non seulement des économies d'énergie mais en plus garantit de très faibles émissions de gaz à effet de serre. L'impact sur l'environnement est modéré. Comment choisir entre PAC air-air et PAC air-eau ?- le groupe de la PAC air-air récupère les calories de l'air extérieur et les transfère à une ou plusieurs unités posées en intérieur contre le mur sous le plafond ou au sol ;
- la PAC air-eau capte aussi les calories dans l'air extérieur mais les transfère vers un module intérieur puis vers les émetteurs de chaleur : radiateurs, ventilo-convecteurs, plancher chauffant, etc. L'eau est portée à la température désirée avant d'être injectée dans le circuit du chauffage central. Cet appareil peut aussi être relié au ballon d'eau chaude sanitaire.
Les avantages des Pacs aérothermiques
Le premier avantage de cette catégorie de pompe à chaleur est la facilité d'installation. Peu de travaux sont nécessaires pour poser le groupe extérieur et le module ou les unités intérieures. Une demi-journée peut suffire. Le second avantage de ces appareils de chauffage est leur facilité d'utilisation, sachant que la plupart ne demandent aucune intervention de la part du propriétaire des lieux. Le troisième avantage est lié à la technologie de l'appareil. Grâce à la fonction Inverter, de l'air frais peut aussi être produit : la température se régule automatiquement selon les données fournies par la sonde. La PAC peut donc fonctionner toute l'année selon les besoins et en s'adaptant de façon optimale puisque l'appareil utilise toujours la puissance minimale nécessaire à son fonctionnement. Pour choisir l'appareil le plus performant, les critères de références sont le COP (coefficient de performance) et l'Etas (efficacité énergétique saisonnière) qui mesurent l'énergie électrique dépensée et déterminent le rendement en saison et sur une année complète. Plus le COP est haut, plus la PAC est efficace. Des aides de l'État et éco-primes permettent de financer en partie les pompes air-eau : les foyers les plus modestes reçoivent jusqu'à 90 % de l'investissement et ont aussi la possibilité de souscrire un prêt à taux zéro pour compléter.Les PACs géothermique : eau-eau, sol-eau, etc.
La facture énergétique est encore plus basse avec une PAC géothermique, réduite de 70 % environ par rapport à un système à énergie fossile classique. En effet, la moyenne de consommation est de 35 kW/h, toujours selon l'ADEME. Une PAC installée dans une maison de 100 m² consomme donc 3500 kW/h. Ce type d'appareil utilise l'énergie contenue sous la terre, dans le sol ou dans les nappes phréatiques pour chauffer et refroidir les espaces mais aussi produire l'eau chaude sanitaire. Avec cette PAC, la dépense énergétique est divisée par 3 ou 4 et l'investissement est vite rentabilisé. Plusieurs catégories de PACs utilisent des capteurs pour récupérer les calories :- la PAC sol-eau renvoie la chaleur du sol dans l'eau du circuit de chauffage ;
- la PAC sol-sol injecte directement les calories dans le circuit de chauffage ;
- la PAC eau glycolée-eau utilise l'eau glycolée pour transporter les calories ;
- la PAC eau-eau puise l'énergie nécessaire dans une nappe phréatique.
Les avantages de la PAC géothermique
La PAC géothermique reste le plus performant des appareils à énergie renouvelable avec des économies d'énergie importantes et un rendement intéressant : son COP est compris généralement entre 3 et 5 et sa puissance calorifique entre 5 et 20 kW. Le principal inconvénient de ce système est l'étendue des travaux que génère son installation. Par ailleurs, un terrain suffisamment grand doit être disposition autour de l'habitation pour y installer les capteurs verticaux ou horizontaux. Le coût de l'opération est donc plus important que pour l'installation d'une PAC aérothermique mais les aides proposées par l'État aux propriétaires permettent d'en financer une partie (au minimum 40 %). Un chauffagiste qualifié RGE prend alors en charge l'étude technique préalable, fixe la puissance de l'appareil à installer, puis conseille sur les dossiers à adresser à la municipalité en vue des travaux et aux organismes officiels pour la demande des aides dont les principales sont :- MaPrimeRenov' (qui peut atteindre 10 000 € selon les revenus du foyer) ;
- l'éco prime (variant de 4000 à 5000 € selon le fournisseur d'énergie) ;
- l'éco PTZ (permettant d'emprunter jusqu'à 30 000 € sans intérêt) ;
- la TVA à 5,5 %.